(parlé)
Que tu sois gentil, ou vraiment pas
le jour où tu vas disparaître
on n'dira que des choses sympas
c'est ça, l'ORAISON FUNEBRE
L’oraison du plus mort, est toujours la meilleure
Tout le monde t’adore, dès que tu trépasses, dès que tu meurs
C’est un concours d’éloges, quelques minutes de gloire
On nous met aux premières loges, mais dans une boîte dans le noir
J'demanderais le silence, lorsque mon tour viendra
Les discours de circonstance, me laisseront froid
L’oraison du plus mort…
Pas d’oraison funèbre, ce sera peine perdue
Si je rejoins les ténèbres, je ne vous entendrais plus
Ce que vous aurez à dire, dites-le maintenant
Les mots qui font plaisir, ne touchent que les vivants
L’oraison du plus mort…
Sans liberté de blâmer, il n’y a pas d’éloge flatteur
Mais il n’faut pas insister, sur ton coté râleur
Si j’ai bien des défauts, je peux pas dire le contraire
Tu pourras me prendre de haut quand je serais six pieds sous terre
L’oraison du plus mort…
Je veux être élu dans les cœurs, mais à haute voix
Sans cartes d’électeurs, pas d’urne pour moi
Votre estime en deux mots, c’est toujours bon à prendre
Même si vous la placez trop haut, je finirais quand même par des cendres
L’oraison du plus mort…
Quant à vos visites, je les apprécie maintenant
Mais du jour où je vous quitte, restez avec les vivants
N’venez pas au cimetière, où j’aurais des tas de voisins
Qui n'étaient pas tous des lumières, même s'ils seront tous éteints
L’oraison du plus mort…
Je veux des louanges, des baisers de câlins
Avant que les anges, me prennent par la main
Lance-moi donc des fleurs, en choisissant bien celles
Qui font du bien au coeur sans tes regrets éternels
L’oraison du plus mort…