Je cherche la vérité, qui me fuit comme un mirage
Que je crois apercevoir, à travers le barreaux de ma cage
Mais il n'me reste que des grains de sable qui passent à travers mes doigts
Et je reste les poings fermés, vidé de ma foi
La nuit qui tombe me cache le chemin
Ces quelques paroles vides n'y changent rien
Je voudrais arriver, au plus haut sommet
Comme un Dieu qui contemple le monde à ses pieds
Mais je traîne le long des routes que je couvre de mes regrets
De ne pas avoir su comprendre que si peu de leur secrets
Le temps paraît si court pour faire tout ce chemin
La terre paraît bien grande pour tenir dans ma main
Arrivera un jour peut-être où je verrais la lumière
Celle qui rend aveugles les Hommes qui prétendent voir clair
Enfermez moi dans la plus haute tour puis jetez la clé
Il n'y a pas d'homme plus dangereux, que celui qui croit qu'il sait
Il y a ceux qui cherchent sans espoir un jour de trouver
D'autres prennent le premier train qui passe à leur portée
Je cherche des personnes que la haine ne guide pas
Qui ouvrent leur portes et tendent leur bras
Mais les foules sont désertes par leur anonymat
Et des murs se dressent étouffant ma voix
Pourtant quelques mains tendues m'empêchent de sombrer
Le regard de quelques amis me permet d'espérer
Je cherche le pays qui n'a pas de frontières
Une seule patrie, tous citoyens de la terre
Mais les conquérants ont dessiné avec le sang de leurs sujets
Des frontières et des drapeaux qu'ils se sont appropriés
Le soleil n'a pas de passeport pour faire le tour du monde
Le vent passe les barbelés, mais l'homme tourne en rond
Je cherche l'espoir que le monde changera
Je cherche la confiance que l'homme comprendra
Mais les canons s'entendent de loin, leur écho nous assourdit
Des enfants crient leur faim, mais ce n'est qu'un autre bruit
Si le bon Dieu dans sa miséricorde se content de regarder
Je l'accuse de non assistance de personne en danger